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Soutenance de licenza de Davide Campeggiani

Andrea di Bonaiuto, Allégorie de l’Église militante et triomphante, Florence, Couvent de Santa Maria Novella (1366-1368), détail.

Davide Campeggiani, membre du collectif PEER, a soutenu sa licenza (master) le 5 juillet 2024 avec succès. Félicitations à lui ! Son mémoire, intitulé “Il cammino sacramentale nella cattedrale di Santa Maria del Fiore a Firenze. Alcuni spunti ecclesiologici” porte sur la symbolique spatiale de la cathédrale de Florence.

La cathédrale Sainte-Marie de la Fleur à Florence a été construite entre 1296 et 1461 selon le projet d’Arnolfo di Cambio, revisité après sa mort par Francesco Talenti ; elle est un des chefs-d’œuvre de l’art gothique italien. Elle est également un exemple clair d’architecture déterminée par un projet théologique précis : en effet, elle forme un ensemble unique avec le baptistère de Saint-Jean situé en face et préexistant, d’où commence un chemin sacramentel qui, en traversant les deux bâtiments, représente en forme spatiale le parcours accompli par l’homme et par l’Église. Tout cet itinéraire est marqué par l’octogone, un rappel explicite de Pâques, lors de laquelle le Christ a scellé l’alliance définitive avec l’homme en vainquant la mort : il se retrouve dans la planimétrie du baptistère, dans la décoration du sol de la nef centrale, dans la forme du chœur et dans le plan de la coupole. Le chemin commence précisément par le baptistère, qui, avec la présence de trois portes et de la cuve baptismale à l’intérieur, souligne que le sacrement du baptême est le “seuil” de la vie de foi. Après avoir traversé le parvis, lieu ouvert où l’on renouvelle la décision de poursuivre le chemin, on entre dans la cathédrale par le portail central, au-dessus duquel, sur le revers de la façade, se trouvent deux représentations de la Vierge Marie (la rosace de l’Assomption de Lorenzo Ghiberti et la mosaïque du Couronnement de Gaddo Gaddi), préfigurant la gloire divine qui attend l’homme, déjà réalisée en Marie, membre éminent de l’Église. La même cathédrale est en elle-même une image monumentale de la Mère de Dieu : par sa somptueuse décoration extérieure en marbres polychromes incrustés, qui ressemble presque à une robe de mariée, et par la sobriété linéaire de l’intérieur, qui évoque le sein virginal. Sur le plan horizontal, le chœur est le point d’arrivée du chemin ; il a été conçu et réalisé par Baccio Bandinelli (assisté pour l’architecture par Giuliano di Baccio d’Agnolo) comme une transposition architecturale et sculpturale de certains prononcements théologiques fondamentaux du concile de Trente (1545-1563), lesquels ne sont actuellement pas entièrement lisibles en raison de la démolition partielle de la structure effectuée au XIXe siècle. En particulier, le maître-autel exaltait la valeur sacrificielle de l’Eucharistie avec des références à la corporéité du Christ et à sa Passion ; de plus, à l’intérieur du chœur se trouve la chaire, siège de l’évêque et symbole de son ministère de pasteur. Le chemin trouve ensuite son accomplissement dans l’ouverture eschatologique constituée par la coupole, dont la calotte interne fut fresquée par Giorgio Vasari et Federico Zuccari avec le Jugement dernier ; là, la place d’honneur est réservée à Jésus, vrai Dieu et vrai homme ; en revanche, la figure de Dieu le Père est absente, symbolisée par la lumière qui entre par la lanterne et qui, symboliquement, illumine tout le parcours de vie chrétienne. L’objectif de la recherche était de rassembler suffisamment d’éléments pour permettre une lecture correcte et approfondie de l’ensemble de la cathédrale, qui ne peut faire abstraction de la théologie sur la base de laquelle elle a été conçue et construite. En particulier, une large place a été consacrée à une lecture ecclésiologique, soulignant également les interpénétrations mutuelles entre cette dernière et les autres disciplines théologiques.


OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Manon Banoun (17 juillet 2024). Soutenance de licenza de Davide Campeggiani. Collectif PEER. Consulté le 23 mai 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/1213e


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